Le syndicat professionnel Les forces musicales vient d'éditer une vaste étude nationale visant à connaître l’impact social et économique des institutions lyriques régionales, et par conséquent des fonds publics qu'elles reçoivent.

Ce travail s'appuie d'une part sur une analyse de la santé comptable et financière de 22 maisons d’opéra et festivals d’art lyrique français, et d'autre part, sur une étude approfondie des publics grâce au dépouillement de 11 680 questionnaires représentant près de 25 000 profils.

Et les résultats ont de quoi surprendre les détracteurs de ce genre musical, pour lesquels l'opéra est souvent qualifié de moribond, ringard et élitiste...

Alors que les élus s'interrogent souvent sur l'opportunité de maintenir les financements en faveur des institutions culturelles, au motif qu'elles auraient un impact limité au niveau territorial, cette approche est précieuse. Elle mériterait d'être appliquée à d'autres institutions culturelles bénéficiant de fonds publics.

Une vitalité confirmée et chiffrée

Les structures étudiées tirent notamment leur vitalité de : 

• leur rayonnement (44% des spectateurs habitent une autre agglomération) ;
• leur impact territorial positif, créateur de richesses (260 000 nuitées touristiques par an) ;
• leur important travail collaboratif avec d'autres secteurs (choeur, orchestre, ateliers de décors ou de costumes) représentant 70 millions de financements artistiques inter-structures dont 32 millions hors opéras ;
• le prix moyen du ticket d'entrée (25 euros) qui reste abordable ;
• l'âge du public (1 spectateur sur 3 a moins de 46 ans) ;
• leur capacité d'innovation, leur présence sur les réseaux sociaux (500 000 followers ; 1,5 million de vues sur Youtube) 

De quoi dépoussiérer bon nombre d'idées reçues...