Les festivals français sont-ils en forme ?
Zoom sur le Centre national de la chanson, de la variété et du jazz (CNV)

Suite à notre dernier article intitulé "les salles de musiques actuelles à la dérive" publié sur notre site le 22 septembre 2017 craignant pour la survie de ces lieux de musiques, pour certains abandonnés par les collectivités territoriales...

Entre fragilités et dynamisme

Nous pouvons aujourd'hui évoquer les dernières études mises en ligne par le Centre national de la chanson, de la variété et du jazz (CNV) sur la santé de son secteur, lesquelles complétent notre analyse. 

Le CNV propose en effet une première série d'études financières sur les structures musicales affiliées : celles-ci permettent de mettre en lumière leur santé financière et la façon dont elles sont gérées. La 4ème et dernière édition de cette enquête fait un bilan des années 2012-2014.

Y est décrit un secteur en demie-teinte entre dynamisme et fragilités appelant les collectivités à la plus grande vigilance, ce qui fait écho à notre inquiétude. Notons que le taux moyen d'endettement de ces salles est de l'ordre de 12% et que 18% d'entre elles sont gérées par des collectivités.

Festivals : plus de créations que de disparitions, mais la baisse des budgets publics fragilise leur équilibre

Le CNV présente également une cartographie des festivals en collaboration avec l'IRMA et la SACEM, la dernière étant celle de 2015:

On compte ainsi 1887 festivals en 2015 dans 1225 communes, le premier genre représenté étant la musique électronique à 32%, suit le jazz à 24%.

Ces festivals ont lieu à 69% en été et sont payants à 49% (27% sont partiellement payant et 20% entièrement gratuits). Ils sont associatifs dans 70% des cas ; liés à des structures publiques pour 16% ou à des sociétés commerciales pour 6% d'entre eux.

Entre 2013 et 2015, les créations de festivals sont toujours supérieures aux disparitions mais celles ci se sont accentuées en 2014 et 2015. Le secteur souffre ainsi de la baisse des budgets publics.  

Une 1ère analyse d'impact des attentats sur la fréquentation et les coûts

Enfin la série "Analyse de l'économie et des caractéristiques des festivals" est particulièrement intéressante dans le sens où la dernière étudie les festivals payants, avec un budget supérieur à 80 kE présentant plus de 10 artistes sur la période 2008-2016. Cette étude propose également une étude spécifique post-attentats 2015-2016 avec un zoom sur le Fonds d’Urgence au spectacle vivant: 

Créé au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, sa gestion a été confiée au CNV par le Ministère de la Culture et de la Communication. Ce fonds a permis de soutenir 524 dossiers en 2015-2016 

D'autres informations, statistiques, tableaux sont à découvrir en ligne...

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Mis à jour le 02/11/2017